Verticalité de l'horizon

Je ne suis pas de ce pays.
Gascon par la naissance,
landais je ne le suis pas...
Raconter mes histoires de pins droits
dont ici, on se souvient qu'ils furent debout.
Je n'y pensais pas, mais...

Cette terre de Gascogne

sans prévenir
m'est entré par la bouche
les yeux et les oreilles.
Je pense avoir été touché,
très ému par la tempête de 2009.
J'ai vu les arbres encore vifs,
cassés comme des allumettes,
jetés au sol, arrachés,
broyés, tordus quelques fois.

Tordus

comme des linges essorés.
Cette vision m'a troublé
plus que je n'ai pensé.
J'ai vu ce paysage
avec un apparente désinvolture,
un regard d'étranger,
comme un touriste de passage.
Je ne savais pas que ma vieille conscience
était dans les escaliers
veillant à la façon d'une concierge.
C'est ainsi que sont sorties ces peintures.
Je voulais de la peinture simple.
Je voulais du rien.
Je voulais,
rien.

Juste

une ligne d'horizon,
une ligne verticale,
pas d'avantage.
Deux trait
juste deux traits

A l' Atelier.

Les regards étrangers,
spectateurs de mes premiers travaux
en novembre 2009 et mars 2010
voyaient des histoires de Bassin.
L'océan n'est pas loin je trouvais ça facile mais...
Il fallait me rendre à l'évidence.
Ce pays gascon m'envahissait,
il ne m'envahit plus, nous sommes ensemble
l'un mêlé à l'autre.
J'en ai donc pris mon parti.
C'est ainsi que ma peinture exposée a trouvé un fil à suivre.
Sans parler explicitement de cette foret cassée,
je veux essayer par mon travail pictural
de vous raconter une histoire
contemporaine et tout à fait récente,
du pays d'ici.

De pins droits,

de terres plates,
de la Verticalité de l'horizon,
de l'horizontalité du vertical
et peut-être
de cet
équilibre
éternité
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