Aller plus vite pour me rattraper.

Publié le par Kalié

 

 

 

 

 

 

Faut pas se prendre une balle dans l'oreille,
ou dans l'œille, sinon ça fait ouille, ça fait aille.
Sagitaire en Gascogne

cheval en Asie

je ne suis pas vétérigène
et n'est jamais juré
sur le sabot d'Hippocampe.
 
Mon père étant bélier,
j'ai eu la chance qu'il ne soit pas lion.

J'ai longtemps nourri une passion pour le vélo,
la petit'reine, le cyclisme,
pas la bicyclette à faire les courses
mais le vélo à faire la course.
J'ai longtemps tiré sur mes calettes,
appuyé sur mes pélapieds,
fait tournifler mes manivelles,
évolugiroyer mes disques dentelés,
mes plateaux brillantinés,
mes couronnes en pignon.
J'ai aimé ça comme ici, mes frères gascons
aiment le cochon, le canard ou le jambon.
J'ai aimé ça parce que tous les jours j'allais plus vite,
jusque à me détacher du corps,
jusque à rattraper ce corps qui foutait le camp,
me quittait à la vitesse d'un cheval,
d'un jaguar, d'une balle de fusil, d'une fusée.
J'ai aimé ça jusque à vouloir me diluer dans l'air,
devenir invisible, aller plus vite pour me rattraper.

C'est ainsi que je mayonnaisais

dans mon bol à la maison,
un jaune, du sel, du poivre gros,
moutarde de python,
je tournais et ça montait,
encore de l'huile pour faire tomber
et puis recommencer à faire monter,
et ça montait, c'était génial,
et tout le monde était content et soulagé
que la mayonnaise soit faite,
jaune, dure, et prête à comestibler.

L'ennui avec tout ça,

depuis qu'ils ont inventer Freud,
ils risquent de me flanquer

des manques freudiens
ou sexuels.

Avec toutes mes images

et mes mots  qui montent

et qui descendent,

qui durcissent,
mes moutardes de python,
que j'ai bien fait finalement

de ne pas appeler
"moutarde de fiston".
Au diable les pissechiatres,

leurs barbes, leurs lunettes,
je ne suis pas à mettre sous un saladier renversé,
je ne suis pas la souris verte.

Publié dans Ecritulubulures

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article