Crocal à borniflon

Partir,

venir,

arriver,
chez toi
chez moi,
pour toi,
pour moi,
pour nous,
en auto,
en train,
à pied,
en montgolfière,
en traineau
ou à vélo,
sur un tapis d'Orient Stable,
à balais de souricière,
en bottes ou en sabots,
en tongs
en bigatanes catalanes,
en espadrilles avec l'épée,
avec une escadrille d'espadons,
en thon,
en mocassins de chef indien,
en boots de cowboy,
en bottes de ganadero,
de gardian,
ou de Monsieur Loyal
d'un cirque intemporel.

Comme tu disais une envie de venir
à cet Atelier bleu,  un jour dans ces courriels,
viens quand tu veux.
Quand tu veux,  tu seras bienvenue.
C'est fibre libre de tout temps
pas de temps c'est sans temps.
Cent ans je suis par temps.


Je peux  aussi venir,
j'ai toutes la pompe qu'il  faut,
sauf,
la montgolfière,
le traineau,
le tapis d'Orient Stable,
le balais à souricière,
les bigatanes catalanes,
les espadrilles et puis l'épée,
l'escadrille d'espadons,
les mocassins de chef indien,
les bottes de ganadero,
de gardian,
de Monsieur Loyal
d'un fameux cirque sempiternel.

A part ça j'ai tout?
CEKIFO BIENCOMIFO :
J'ai,
les pieds,
l'auto,
le train,
le vélo,
les tongs,
le thon,
le temps que je prendrais
aux jours qui passeront,
les boots de John Wayne,
le talc pour les panards,
les huiles d'essence du ciel,
les godasses les meilleures,
les chaussures d'Anvidepartir,
un parapluie à grenouilles vertes,
un grand manteau en podenufle,
un chapeau en ridelle de kamion
enfin tout et même le reste.

Mon écharpe en molaires,
mes chaussettes en duchesse,
ma valise en parton
mon pantalon en jambeline,
un sac de mouchage,
un frappebierre élclatisque,
mon tonnerre en pommade,
mes éclairs de tralala,
mes moustaches ciselées,
ma râpette à dommage,
mon lourdot à chocodla,
ma turbinette en feuille de tête,
mes mots froissés
mon journiflon
pour lire les journiflettes
et mon aide breton
pour les jours de fêtes,
tout ça,
et même le reste,
encore tout
et même la suite,
et aussi
un crocal à borniflons.

Si nous nous renfrontons
je sais que c'est pour frire.

K.à K